Avec un titre aussi racoleur, vous avez surement compris que je suis totalement sous le charme des nouveaux MacBook Pro avec leur nouvelle puce Apple Silicon : les M1.
La presse est unanime avec moi, ce sont des monstres de puissances, mais … je vais m’expliquer dans cet article.
Déballage
Comme toujours, pas de fioriture avec Apple, cela ressemble trait pour trait à tous les déballages de MacBook Pro depuis ces dernières années, la seule chose qui change, c’est la couleur des 2 autocollants Apple présents dans la boite « Gris » 😛
Caractéristiques techniques
Je dois avouer que lors de la présentation de la keynote (oui je sais on dit « LE » keynote, mais j’ai du mal tout comme « LA » Covid19 :P) j’ai été emballé par ce qu’Apple annonçait et j’avais une envie folle de foncer pour tester cette machine. La chance que j’avais est que mon MacBook Pro avait déjà un repreneur et j’ai pu foncer sur l’occasion. Le design ne change pas par rapport à la précédente version, nous avons toujours un écran rétroéclairé par LED de 13,3 pouces (diagonale) avec technologie IPS ; résolution native de 2 560 x 1 600 pixels à 227. Toujours True Tone ainsi que la Touch Bar avec Touch ID, un clavier revu et corrigé qui est exceptionnel, douceur de frappe et plutôt silencieux en usage par rapport à un clavier sans fil Magic Keyboard. Personnellement j’avais pour le travail pendant un temps l’ancien clavier et je dois avouer que je préfère de loin ce nouveau clavier, je trouve que la frappe est beaucoup plus agréable.
Les seuls points de différence se retrouvent donc dans les trois micros de qualité studio avec formation de faisceaux directionnels, deux ports qui sont dorénavant en Thunderbolt/USB 4 et enfin une carte WIFI 6. Je ne parle pas de la correction logicielle pour la caméra FaceTime en 720P.
En ce qui me concerne, j’ai choisi la version du MacBook Pro avec 8 Go de mémoire et 512 GB de disque SSD.
Premier allumage
Au premier lancement déjà, on a l’impression que la machine est plus réactive, c’est surement subjectif, mais j’ai eu cette sensation par rapport à mon ancien MacBook pro que j’avais testé.
Puis vient la séance de configuration de macOS Big Sur car oui, l’appareil arrive avec cette version de l’OS qui d’ailleurs devra être mis à jour en 11.0.1 à l’heure ou j’écris cette review.
Et enfin nous nous retrouvons sur le bureau de la machine.
Qu’est-ce que ça dit en utilisation ?
J’ai pu réaliser quelques tests avec l’application GeekBench 5 et déjà je peux noter que celui-ci est un peut capricieux, tantôt il détecte un processeur 8-Coeurs avec 3,2 GHZ, tantôt 3,17 GHz, puis 3,19 GHz, bref il a du mal et il convient de relancer l’application plusieurs fois.
Chose amusante avec ces M1, il est possible de choisir de lancer une application « Intel » en utilisant Rosetta 2, car l’architecture du processeur est totalement différente et en attendant d’avoir les mises à jour des développeurs, il convient d’émuler les applications dans un système créé par Apple et totalement transparent nommé Rosetta 2 (le 2 indique que dans le passé il y avait une première version de l’outil, pour plus d’info vous pouvez aller ici). En passant par cet émulateur le processeur virtuel est alors bridé à 2,4 GHz.
Les bancs d’essai sont sans appel, la puce Apple est incroyable de puissance et surpasse pratiquement toutes les anciennes versions de MacBook Pro et même les plus puissantes.
Voici quelques tests réalisés par mes soins sous GeekBech 5 : Test CPU, Test GPU sous Metal, Test GPU sous OpenCL et voici une liste qui récapitule nombre de tests sur cette machine.
Au niveau de la batterie, en travaillant toute une journée avec le Mac, j’ai pu tenir pas loin de 20 h sans recharger la machine. Promesses tenues donc.
Le SSD 512 quand à lui plafonne à des vitesses un peux plus rapide que sur les précédentes machines soit 3000 Mo/s en écriture et 2800 Mo/s en lecture :
J’ai également était super étonné, car la machine est ultra silencieuse et très froide par rapport à mon ancien MacBook. Je n’ai pas réussi, malgré mes tests, à faire se lancer le ventilateur. J’ai même cru à un problème matériel et ai lancé un test de diagnostic, mais il se lance bien dans ce mode.
C’est juste incroyable d’avoir une telle puissance en main avec un système aussi performant et silencieux.
Comment lancer un diagnostic et/ou une réinstallation système ?
J’ai été surpris de constater qu’Apple à changé son mode de fonctionnement et il convient dorénavant de ne plus démarrer le Mac en maintenant les touches du clavier enfoncé en fonction de votre besoin :
- CMD + Alt + R (Restoration internet)
- CMD + R (Restoration Locale)
- Alt (Sélection du système de démarrage)
- Alt + D (Mode diagnostic)
Mais il faudra démarrer son Mac en maintenant le bouton Power enfoncé, un message vous indiquera de continuer à maintenir la touche enfoncée et une fois sur la page de sélection du lecteur de Boot, vous pourrez maintenir la commande désirée citée plus haut. C’est très important de le garder dans un coin de votre tête au cas où 😛
Les jeux
C’est possible et pour tester un peu, j’ai pu lancer World of Warcraft qui a été mis à jour pour fonctionner nativement sur la nouvelle Puce Apple et j’étais en qualité graphique Max avec environ 45 FPS.
Je sais que d’autres jeux tournent vraiment pas mal sur cette nouvelle puce, cependant, il faut garder en tête que nous sommes une machine portable et que par conséquent, exit les cartes graphiques dédiées.
Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de faire plus de tests là-dessus n’étant pas un très grand joueur sur Mac, mais si cela vous intéresse je vous conseille de regarder cette vidéo.
Les applications
Voilà la partie qui va en intéresser plus d’un, en effet, ce Mac est incroyable pour les tâches Apple au quotidien avec les logiciels Apple (Xcode , Logic Pro, Final Cut Pro) cependant, tout n’est pas aussi rose. Pour exemple, Microsoft Office doit être émulé avec Rosetta 2 et dans ce contexte, au premier lancement, l’application a mis plus de 20 Secondes avant de se lancer. Une fois cette tâche réalisée, l’application démarrera normalement ensuite. Cela peut donc être un frein pour certains.
J’ai également pu noter que certaines applications ne se lançaient pas (exemple: ScreenFlow), un message d’erreur vous indique que le logiciel n’est pas compatible avec votre Mac.
Également sur ces machines, oublié BootCamp, cela ne fonctionne tout simplement pas et vous ne pouvez pas utiliser Windows sur ces appareils. Des logiciels comme VMWare et Parallels Desktop sont en cours de développement pour prendre en charge les Mac ARM, cependant, on ne sait pas encore si Windows sera utilisable sur ces virtuelles Machines (pour l’instant ce n’est pas le cas). Enfin, une mise à jour de CrossOver est sortie et permet l’utilisation de certaines applications Windows et/ou jeu ce qui est de bon augure.
L’avenir nous dira donc si nous pourrons émuler convenablement ou pas sur ces machines.
En usage
J’utilise ce Mac principalement pour du développement d’application mobile et j’utilise de ce fait Xcode et je peux vous dire que je suis agréablement surpris par sa puissance et sa facilité de lancer le simulateur.
Tout est très fluide, silencieux et on ressent vraiment la puissance de cette nouvelle puce Apple.
Pour conclure
J’ai l’impression qu’Apple écrase la concurrence avec ces Mac M1, je me revois avec la sortie de l’iPhone premier du nom, c’était véritablement une révolution. Ils réitèrent l’expérience cette fois encore et montrent à quels points ils sont bons quand il s’agit de faire du matériel maison.
La mise à jour Big Sur n’est certainement pas pour rien dans cette expérience, vu les optimisations qu’ils ont faites pour ces puces, mais les années à venir vont être radieuses avec le passage en ARM dès lors que certains points négatifs cités plus haut seront moindres.
1 réflexion au sujet de « MacBook Pro M(ach)1, un avion de chasse ! »